FACE AU CIEL

UN MONDE LIBRE POUR TOUS

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Projet d’installation  multimédia de l’artiste CERJ LALONDE

Écrit par Phillip Romero,* MD / New York

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“Ne doutez jamais du fait qu’un petit nombre

de gens réfléchis et engagés peuvent changer le monde.

En vérité, c’est la seule chose qui ne l’a jamais fait.”

Margaret Mead

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Cerj Lalonde va créer une œuvre d’art monumentale: une toile (un visage) semi-transparente mesurant un kilomètre carré, flottant sur ​​la Baie de Biscayne, à Miami, en Floride.

L’œuvre-installation sera capturée par satellites et diffusée en direct dans le monde entier.

Elle sera « exposée » durant ART BASEL MIAMI BEACH – la plus grande concentration d’art contemporain sur la planète – une bacchanale post-moderne agglomérant des milliers d’artistes, collectionneurs et aficionados venant de toutes parts.

FACE AU CIEL (FACING THE SKY) est une œuvre-installation gigantesque!

Et ce n’est pas que pour le spectacle: ce projet d’installation multimédia vise de grands objectifs et des causes majeures nous concernant tous et toutes.

L’ingénierie du projet a été spécifiquement conçue pour avoir aucun effet sur l’écosystème marin de la baie, mais l’effet que cette installation artistique aura sur le public sera mondial. Des millions de personnes la verront dès sa capture par satellites et sa propagation virale sur Twitter, Facebook, Sina Weibo et partout ailleurs sur l’ensemble des médias dans les heures suivant les premiers moments de son inauguration illuminée. Alors qu’ils (elles) partagent et échangent l’image de ce «visage» gigantesque, les gens lui donneront un sens. Ils se questionneront sur sa «raison-d’être», à savoir pourquoi il est là, qu’est-ce que cela signifie et que peut-on faire faire?

Visant le ciel (FACING THE SKY), ce visage nous regardera donc aussi directement, devenant un miroir réfléchissant notre propre humanité en tant qu’espèce. Il dynamisera une conversation sur nos modalités de survie au cours du siècle à venir. Compte tenu des défis de toutes sortes affligeant notre planète Terre – environnementaux autant que politiques – nous redécouvrons le rôle crucial que l’art et les artistes jouent dans la survie de l’humanité. L’art est impératif * à notre survie.

Cerj Lalonde et moi nous sommes rencontrés en ligne à travers nos projets artistiques communs – son FACE AU CIEL – Un Monde Libre Pour Tous, et mon The smART Piece Prize – Art Against Human Destructiveness (L’art contre la destructivité humaine).

Dès de notre première session Skype nous étions comme deux enfants excités à discuter de leurs jouets respectifs et à trouver des façons de jouer ensemble!

La vision de Cerj en tant qu’artiste, et particulièrement dans ce projet spécifique FACE AU CIEL, vise et rejoint une audience globale. Son projet à multiples composantes culturelles et technologiques crée un message simple et direct : « Nous devons faire face à nous-même en tant qu’espèce si nous voulons survivre, et la façon d’y arriver est par un dialogue global, une plateforme de communication créative entre les peoples afin d’attaquer avec civilités les défis urgents et majeurs.

Avec son projet, Cerj Lalonde illustre l’exemple parfait de ce que je j’appelle « l’artiste en tant qu’agent de renaissance culturelle ». J’ai introduit ce concept dans mon livre The Art Imperative: The Secret Power of Art (2010). Le concept central développé dans ce livre tient au fait que nous, l’espèce humaine, émergeons en tant que telle par notre caractéristique unique à « faire de l’art » depuis les créations rupestres de nos ancêtres Néolithiques il y a plus de 40,000 ans. Je crois que l’art confère un avantage de survie pour notre espèce – Art = Survival.

Ma première réaction à la vue du projet FACE AU CIEL, fut le souvenir de l’œuvre d’Isamu Noguchi  Man To Be Seen From Mars, conçu en 1947, mais jamais réalisée. L’œuvre conceptuelle consistait en un immense masque qui devait être sculpté dans la pierre d’un désert et pouvant être vue à partir de la planète Mars. Son titre original, Monument to Man,  exprime bien le désespoir que ressentait Noguchi après Hiroshima, alors qu’il croyait que la Guerre froide conduirait à un anéantissement de l’humanité dans un holocauste nucléaire.  Cerj ignorait le projet de Noguchi, mais a été surpris par la synchronicité de leur vision artistique. Une autre réaction qui m’est aussitôt venu en réfléchissant au projet FACE AU CIEL (FACING THE SKY) est la pratique de la méditation «ciel-miroir” que j’ai apprise en Inde, alors que je passais les étés de mes premières années d’études médicales à l’enceinte du Dalai Lama, à McLeod Ganj, au Dharamsala. La méditation «ciel-miroir» est pratiquée en s’étendant sur le sol et en se concentrant sur l’ensemble du ciel pour élever et agrandir le champs de sa conscience. L’expérience produit un profond sentiment d’unité avec l’univers – le ciel reflète mon visage – je vois mon visage dans l’ensemble du ciel – l’univers est mon visage – je suis l’univers.

Cerj Lalonde est clairement motivé par l’intensité et la richesse de son esprit créateur, mais contrairement à Noguchi, qui a été inspiré par le désespoir en regard de la destructivité humaine,  Cerj mise sur l’instinct de survie et l’inventivité humaine, engageant les participants à défier le pessimisme en créant la vision plus audacieuse d’un avenir meilleur, fertile et durable. Voilà pourquoi le projet artistique FACE AU CIEL (FACING THE SKY) est conçu comme un forum et construit pour rejoindre les communautés de tous les continents pour s’engager ensemble dans un dialogue visant à mieux se comprendre les uns les autres, et à faire un usage plus juste et optimum des technologies révolutionnaires qui sont créées, en ce moment même, à un rythme accéléré!

Cerj a son pouls sur les transformations culturelles en cours de l’espèce humaine: les idées et les technologies révolutionnaires surgissent de l’esprit créatif des arts et des sciences. FACE AU CIEL est une parfaite incarnation du «cerveau-esprit global» émergeant de l’extraordinaire expansion des réseaux sociaux et de l’Internet. FACE AU CIEL sera capturé par satellites et transmit instantanément à travers tous les médias sociaux, reliant ainsi le monde entier dans une conférence où chacun/chacune aura sa voix – le «village global» de Marshall McLuhan est définitivement arrivé!

En tant qu’artiste, psychiatre en thérapie familiale, auteur et réalisateur de documentaires, j’ai créé The smART Peace Prize: Art contre la destructivité humaine. Il s’agit d’un concours d’ «art internet» et un «mouvement» des réseaux sociaux en ligne, une “intervention en thérapie familiale globale” pour une planète stressée. Cerj et moi réalisons que la motivation sous-jacente des artistes est de créer des œuvres qui provoquent le spectateur à éveiller sa curiosité et son émerveillement, ainsi qu’à déclencher la réponse «sérénité-enthousiasme» qui les rapprochent les uns aux autre. Nous en sommes venues à constater que nous devrions travailler ensemble pour partager nos idées et expériences et ainsi mutuellement les enrichir.

The smART Peace Prize exhorte tous et chacun à faire de l’art à l’encontre de notre côté sombre et destructeur. Faire de l’art – “calmer-connecter-créer” – pour développer un antidote global au stress, et ainsi éviter la dégénérescence et le chaos destructeur d’une grande partie de l’humanité.

Dans mon nouveau livre, ANDY’S BRAIN: A Brain-Mind-Art-Culture Look at Andy Warhol’s Genius, j’explore la vie et l’œuvre d’Andy Warhol comme l’un des artistes visionnaires dont le travail continue d’influencer les changements culturels et la connectivité globale. Mon modèle d’un échafaudage «Brain-Esprit-Art-Culture» révèle comment l’unité ou la singularité de ces systèmes complexes se transforme continuellement pour assurer la survie humaine et l’évolution culturelle. Dans mon film documentaire en cours, “ART = SURVIE”, j’explore ce sujet avec les artistes Hiroshi Senju, Ricardo Mazal, avec le lauréat du Prix Nobel en neuroscience Eric Kandel, ainsi qu’avec le neuropsychologue Dahlia Zaidel.

Je compte bien poursuivre bientôt à Miami le tournage de ce documentaire en discutant avec Cerj Lalonde pour mieux distinguer sa philosophie de l’art et sa vision du projet d’installation FACING THE SKY.

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*Phillip Romero est un psychiatre en thérapie famille, artiste et fondateur du

The smART Peace Prize: Art Against Human Destructiveness.

Il est l’auteur de trois livres:

THE ART IMPERATIVE: The Secret Power of Art (2010).

PHANTOM STRESS: Brain Training to Master Relationship Stress (2010).

ANDY’S BRAIN: A Brain-Mind-Art-Culture Look at Andy Warhol’s Genius.

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Originalement publié dans: PRESTIGE INTERNATIONAL magazine, Issue # 16, printemps 2015 https://issuu.com/prestigeinternational/docs/prestige_16_jessica_chastain_bd53/41

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